Effets persistants du vaccin anti-Covid-19 : quand les symptômes perdurent sur le long terme

Par Youness
Publié le 4 mars 2025
MAJ le 10 juin 2025

Après la vaccination, certains font face à une persistance de symptômes tels que fatigue extrême, troubles de concentration et insomnie. Ces manifestations rares suscitent des questionnements sur de possibles effets à long terme des vaccins à ARNm contre la Covid-19.

Le mystère du syndrome post-vaccinal revisité

Récemment, une équipe de chercheurs de l’Université de Yale a mis en lumière un phénomène émergent, connu sous le nom de syndrome post-vaccinal (SPV). Ce syndrome se manifeste par divers symptômes tels que :

  • Troubles cognitifs : difficultés de concentration et altération de la mémoire.
  • Fatigue inhabituelle : épuisement excessif lors d’efforts physiques légers.
  • Problèmes de sommeil : perturbations persistantes du cycle de sommeil.
  • Palpitations cardiaques : sensations de battements irréguliers du cœur.
  • Sifflements d’oreilles : bourdonnements ou sifflements auditifs.
  • Sensations anormales : engourdissements et brûlures, notamment aux extrémités.

Ces manifestations surviennent généralement peu de temps après la vaccination et peuvent perdurer sur le long terme.

Découvertes scientifiques récentes

L’équipe de Yale a examiné des échantillons sanguins de 42 individus présentant ces symptômes post-vaccinaux, les comparant à 22 sujets non affectés. Les résultats ont révélé des anomalies immunitaires chez les patients atteints du SPV, incluant notamment :

  • Réduction de certains globules blancs : suggérant une altération potentielle de la réponse immunitaire.
  • Présence prolongée de la protéine spike du SARS-CoV-2 : cette protéine virale, utilisée pour l’infection cellulaire, a été détectée en quantités élevées chez certains patients, suggérant une persistance inhabituelle dans l’organisme.
  • Réactivation du virus d’Epstein-Barr (EBV) : ce virus latent, responsable de la mononucléose infectieuse, pourrait être réactivé chez certains patients, suggérant que la vaccination pourrait, dans de rares cas, perturber l’équilibre immunitaire.

Une condition rare mais identifiée

Bien que le SPV semble affecter une minorité de personnes vaccinées, sa reconnaissance demeure essentielle pour garantir une prise en charge appropriée. Le Dr Akiko Iwasaki, immunologiste à Yale, souligne l’importance de poursuivre les investigations pour mieux appréhender ce syndrome et élaborer des traitements efficaces.

Les vaccins à ARNm scrutés de près

Les vaccins à ARNm, comme ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Néanmoins, comme tout traitement médical, ils peuvent entraîner des effets secondaires.

Outre le SPV, des cas isolés de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) ont été signalés, principalement chez les jeunes hommes après la seconde injection. Cependant, des études indiquent que ces myocardites post-vaccinales sont généralement moins graves que celles provoquées par une infection directe au SARS-CoV-2.

Transparence et vigilance : des impératifs

La mise en lumière du SPV souligne l’importance d’une surveillance régulière des effets secondaires associés aux vaccins. Elle rappelle également l’importance de la transparence dans la communication des risques potentiels, afin de maintenir la confiance du public dans les campagnes de vaccination.

Malgré le caractère réel du syndrome post-vaccinal pour certains individus, il demeure une condition rare. Les bénéfices des vaccins à ARNm contre la Covid-19, en termes de prévention des formes sévères et de réduction de la mortalité, surpassent largement les risques éventuels. Toutefois, la reconnaissance et l’étude approfondie de ces effets secondaires rares demeurent essentielles pour améliorer la sécurité vaccinale et offrir un soutien adapté aux personnes concernées.