Ces souvenirs qui nous enchaînent : 4 objets à ne pas conserver après un deuil

Par Youness
Publié le 29 octobre 2025

Dans le tourbillon émotionnel qui suit la perte d'un être cher, certains objets que nous chérissons peuvent paradoxalement freiner notre reconstruction. Découvrez comment identifier ces souvenirs qui, au lieu d'apaiser, cristallisent la peine et empêchent de tourner la page vers un avenir plus serein.

Montres immobiles : symbole d’éternité ou frein émotionnel ?

Cette montre qui s’est figée à l’instant précis du départ… Quel geste plus poignant que de la conserver ? Pourtant, cette intention si compréhensible peut secrètement nous maintenir dans une temporalité suspendue. L’aiguille arrêtée devient alors le symbole d’une vie mise entre parenthèses.

D’un point de vue psychologique, ces objets figés dans le temps renforcent subtilement l’impression de stagner. Comment retrouver son élan vital quand un fragment de notre quotidien refuse d’avancer ? Sans compter l’atmosphère mélancolique qu’ils instillent dans notre espace de vie.

Notre conseil : si ce garde-temps évoque en vous de doux moments et fonctionne encore, conservez-le sans hésiter. Dans le cas contraire, prenez le temps de le remercier mentalement… puis libérez-vous de son poids. Une manière délicate de reprendre votre propre cours.

Matériel médical : quand le soin devient source de souffrance

Ces flacons de médicaments entamés, ce tensiomètre abandonné au fond d’un placard, ces accessoires de soins… Nous les gardons souvent « au cas où », mais que véhiculent-ils vraiment dans notre inconscient ?

Ils évoquent immanquablement la maladie, les moments de fragilité, les ultimes difficultés. Même dissimulés, leur présence sourde pèse sur notre moral. Ils créent une tension invisible dans l’atmosphère de notre maison.

À faire : confiez ces objets à votre pharmacien qui saura les éliminer en respectant les normes. Cette démarche vous libèrera un espace précieux – et surtout, une partie de votre psyché.

Textiles personnels : réconfort ou piège affectif ?

Ce pyjama qui garde encore son odeur, cet oreiller qu’il/elle affectionnait tant, ces draps qu’on n’ose laver… Ces étoffes semblent nous apporter du réconfort, mais portent souvent une charge émotionnelle intense.

Ce qui devait être un lien réconfortant peut devenir un obstacle invisible : nuits agitées, chagrin qui resurgit brutalement, sensation d’être prisonnier du passé. Certaines croyances populaires considèrent d’ailleurs que les vêtements capturent une parcelle de l’énergie de ceux qui les ont portés…

Notre astuce douce : triez en écoutant votre cœur. Conservez un seul vêtement symbolique si cela vous apaise, mais ne vous sentez pas contraint de tout garder. Si un textile vous attriste profondément, c’est probablement le moment de vous en séparer.

Souvenirs corporels : hommage ou attachement excessif ?

Cette mèche de cheveux précieusement conservée, cette dent de lait, ces objets imprégnés d’une odeur familière… Nous préservons ces fragments par affection profonde. Mais ces reliques nous connectent davantage à l’enveloppe charnelle qu’à l’essence même de la personne.

Ces souvenirs tangibles peuvent tisser un lien énergétique intense, parfois étouffant. Ils entretiennent un attachement qui retarde le détachement émotionnel, pourtant indispensable à la cicatrisation.

Le bon geste : si une séparation brutale vous semble insurmontable, imaginez un rituel d’adieu symbolique. Un instant recueilli et respectueux pour tourner la page en douceur, sans remords.

Les souvenirs qu’il faut chérir sans modération

Heureusement, nombreux sont les objets qui apaisent véritablement l’âme. Ils deviennent alors de véritables rayons de soleil :

  • Un cliché où son sourire illumine la photo
  • Un message écrit de sa main
  • Un bijou précieux, une pièce de collection, un ouvrage qu’il/elle chérissait

Ces objets-là racontent l’affection partagée, les instants joyeux, la vitalité. Ils nous rappellent la beauté de la relation – et non son terme. Ils nous portent vers l’avant au lieu de nous retenir.