L’énigme de l’âme : un voyage de trois jours après la mort ?

Par Youness
Publié le 7 novembre 2025

Depuis la nuit des temps, l'humanité s'interroge sur le sort de la conscience après le décès. Plusieurs traditions suggèrent que l'âme demeure auprès du corps durant trois jours avant de s'en libérer, un intervalle chargé de symbolisme et de spiritualité. Mais qu'en disent les chercheurs contemporains ?

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Les découvertes scientifiques sur l’instant de la mort

Sur le plan médical, on définit la mort clinique par l’arrêt des battements du cœur et de la respiration. Cependant, des recherches récentes remettent en question l’idée d’un passage immédiat.

Des études ont montré que la conscience pourrait persister pendant quelques minutes après l’arrêt cardiaque.

Des personnes réanimées après un arrêt cardiaque ont décrit des souvenirs précis : échanges du personnel soignant, bruits, sensations diverses…

Ces récits intrigants suggèrent que la ligne entre vie et mort n’est peut-être pas aussi claire qu’on le pense.

Les transformations du corps après le décès

Dès que le cœur cesse de battre, un processus naturel commence : l’autolyse, ou la décomposition cellulaire naturelle. Privées d’oxygène, les cellules commencent à se dégrader lentement. Ce phénomène peut se prolonger sur plusieurs heures, voire jours, en fonction de la température et des conditions du corps.

Le cerveau, lui, ne s’éteint pas instantanément.

Une recherche réalisée à l’Université Western Ontario en 2018 a détecté des signaux électriques jusqu’à dix minutes après la mort clinique.

Cela alimente l’idée qu’une certaine activité ou conscience résiduelle pourrait brièvement subsister après le décès.

Qu’en est-il de la conscience ?

C’est ici que les chemins de la science et de la spiritualité se croisent sans se confondre. Les scientifiques n’ont pas encore de réponse définitive quant à la survie de la conscience après la mort.

Les expériences de mort imminente (EMI), rapportées par de nombreuses personnes, restent un mystère : sensation de légèreté, lumière intense, sentiment de paix…

Les neuroscientifiques avancent une explication biologique : à l’approche de la mort, le cerveau libérerait des substances comme la DMT et la sérotonine, engendrant ces visions apaisantes.

Ainsi, ce que certains perçoivent comme une expérience spirituelle pourrait être une réaction chimique du cerveau en fin de vie.

Trois jours pour « s’en aller » : entre science et traditions

Bien que la science reste réservée, les traditions spirituelles ont depuis longtemps leurs propres interprétations du « temps de l’âme ».

  • Dans l’hindouisme, on pense que l’âme commence son voyage vers l’au-delà après trois jours.
  • Dans le bouddhisme tibétain, la conscience traverse plusieurs états sur une période de 49 jours.
  • Dans certaines cultures chamaniques, des rituels accompagnent la “transition” de l’esprit entre le troisième et le septième jour.

Ces croyances, bien que différentes, partagent une fonction commune : honorer le passage, aider les vivants à accepter la perte et donner du sens au mystère de la mort.

Quand science et spiritualité s’entrelacent

Bien qu’aucune preuve scientifique n’atteste de l’existence de l’âme, les études montrent que le processus de la mort est loin d’être instantané.

Entre la biologie et la croyance, une zone d’ombre persiste — un espace où la science s’incline devant l’inconnu et où la spiritualité trouve toute sa signification.

Et si le véritable mystère n’était pas de savoir quand l’âme s’en va, mais comment la vie continue d’exister, autrement, à travers ce que nous laissons derrière nous ?
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