Le mystère du citron tacheté : ce que révèle cette marque sombre à l’intérieur

Par Youness
Publié le 28 octobre 2025

Alors que vous vous apprêtez à agrémenter votre plat ou votre boisson, la découpe d'un citron apparemment sain réserve parfois une surprise. Une formation sombre, souvent étoilée, se dessine dans sa chair sans qu'aucun indice extérieur ne l'ait laissé deviner. Voici ce que ce phénomène singulier signifie et pourquoi il est préférable de ne pas l'ignorer.

Quand le citron cache son jeu : comprendre le noircissement intérieur

Ce phénomène étonne plus d’un cuisinier amateur. En apparence, les citrons sur les étalages affichent une belle couleur jaune et une texture ferme. Cependant, certains dissimulent une altération interne qui n’a rien à voir avec leur fraîcheur initiale.

Cette tache mystérieuse est souvent l’œuvre d’un champignon répondant au nom d’Alternaria, à l’origine de ce que les spécialistes nomment la pourriture noire du citron (ou pourriture alternarienne). Si l’aspect n’est guère engageant, le plus surprenant reste que ce défaut demeure parfaitement caché sous une peau intacte !

Origine du problème : quand le fruit subit un choc

Comme nous après une longue journée, les agrumes aussi peuvent montrer des signes de fatigue ! La pourriture alternarienne se manifeste généralement suite à un stress subi par le fruit : une légère égratignure sur l’écorce, un stockage prolongé, une atmosphère trop humide ou même un changement brusque de température durant le transport.

Conséquence ? La pulpe commence à foncer, adoptant fréquemment une silhouette caractéristique en étoile ou en cercle, avec des nuances sombres plus ou moins prononcées. Sans une coupe franche jusqu’au cœur du fruit, cette particularité reste généralement insoupçonnée.

Faut-il s’inquiéter pour sa santé ?

Rassurez-vous : la simple manipulation de ces agrumes n’engendre aucun danger. En revanche, leur consommation est vivement déconseillée. Dès l’apparition des premières marques de pourriture, le fruit devient impropre à la consommation, même si certaines parties semblent encore saines.

Bien que le champignon lui-même ne cause pas de réactions instantanées chez l’être humain, il peut sécréter des toxines potentiellement irritantes, particulièrement pour les personnes sensibles ou allergiques. Mieux vaut prévenir que guérir.

Quelques astuces pour déjouer les mauvaises surprises

Même si l’intérieur demeure souvent imprévisible, voici quelques conseils pratiques pour limiter les déconvenues :

  • Examinez attentivement l’écorce : un citron présentant des marques brunâtres ou des zones de mollesse est à écarter.
  • Palpez le fruit : s’il cède trop sous la pression ou présente des parties spongieuses, il a probablement dépassé son optimum de maturité.
  • Optez pour un stockage au sec : l’humidité constitue le meilleur allié des champignons. Privilégiez un emplacement frais, sec et ventilé plutôt que le bac à légumes du réfrigérateur, souvent trop humide.
  • Consommez dans des délais raisonnables : les citrons, y compris ceux issus de l’agriculture biologique, ne se conservent pas éternellement. Tentez de les utiliser dans la semaine suivant votre achat.

Si vous observez une zone sombre à l’intérieur, résistez à la tentation de couper la partie atteinte pour récupérer le reste. Le champignon a pu diffuser ses toxines de façon imperceptible. La solution la plus sûre consiste simplement à vous en séparer — sans remords ni hésitation !

Pensez également à vérifier les autres fruits entreposés à proximité : la contamination peut se propager lors d’un contact prolongé entre les agrumes.

Une vigilance simple pour une cuisine en toute tranquillité

La pourriture alternarienne ne constitue pas une catastrophe, mais elle mérite qu’on lui accorde une attention particulière. Ainsi, avant d’ajouter une tranche de citron à votre infusion ou d’en arroser vos préparations culinaires, prenez un instant pour le sectionner… et l’examiner attentivement.