4 phrases maladroites à éviter lors d’un deuil (et comment les remplacer)

Par Youness
Publié le 16 juillet 2025

Certaines paroles, même bienveillantes, peuvent accentuer la souffrance d'une personne en deuil. Découvrez les expressions à proscrire et les mots qui apaisent vraiment.

  1. « Ils sont en paix maintenant » : une tentative de réconfort qui peut blesser

Cette expression bien connue est souvent prononcée avec tendresse. Pourtant, elle risque de donner l’impression que la douleur de l’endeuillé·e n’est pas légitime. Dans ces moments-là, ce dont on a besoin, c’est de sentir qu’on a le droit d’être triste, sans qu’on essaie de nous « guérir » trop vite.

Alternative bienveillante : « Je partage ta peine. Tu peux compter sur moi. »
Une formulation directe et sincère vaut souvent mieux qu’une tentative de rationalisation de la perte.

  1. « Ils ont vécu longtemps » : un argument qui ne console personne

Même si c’est vrai, évoquer l’âge du défunt peut sembler insensible. Le chagrin ne se calcule pas en années, et cette remarque pourrait laisser penser que la personne ne devrait pas être aussi affectée. Chaque relation est précieuse, quelle que soit sa durée.

Alternative bienveillante : « Leur présence a illuminé tant de vies, surtout la tienne. »
Reconnaître l’importance du lien crée un espace d’écoute bien plus réconfortant.

  1. « Je connais ce que tu traverses » : une comparaison rarement utile

Même avec une expérience similaire, chaque deuil est singulier. Cette phrase peut donner l’impression de minimiser la souffrance actuelle ou de détourner l’attention vers soi. L’empathie ne consiste pas à projeter son vécu, mais à accueillir celui de l’autre.

Alternative bienveillante : « Je ne peux pas mesurer ta douleur, mais je t’écoute. »
Parfois, le plus réconfortant est simplement de se sentir entendu·e sans jugement.

  1. « C’est le destin » : une explication qui ne soulage pas

Dans ces moments de vulnérabilité, les grandes phrases philosophiques tombent souvent à plat. Ce qui compte, c’est d’accueillir la peine telle qu’elle est, sans chercher à lui trouver un sens immédiat.

Alternative bienveillante : « Je suis de tout cœur avec toi dans cette épreuve. »

Quand les mots manquent…

Un silence partagé, une étreinte ou un petit mot écrit peuvent parfois valoir mieux que de longues phrases. L’essentiel est d’être présent·e, avec authenticité et délicatesse.

Parce que dans ces moments-là, c’est la qualité de notre présence qui compte vraiment.