AVC : les signes avant-coureurs que j’ai ignorés un mois avant l’alerte

Entre le rythme effréné du quotidien et nos priorités contradictoires, nous passons trop souvent à côté des avertissements de notre organisme. Pourtant, bien avant la crise, des symptômes discrets peuvent se manifester – comme autant d'appels à l'aide qu'il est risqué de négliger.
Mon expérience avec un micro-AVC : un avertissement à ne pas ignorer
Je veux partager mon histoire non pour faire peur, mais pour ouvrir les yeux. Parce que reconnaître les signes précurseurs peut faire la différence entre agir à temps… ou subir des conséquences graves.
AVC : comprendre pour mieux prévenir
Un accident vasculaire cérébral survient quand le flux sanguin vers une zone du cerveau est coupé. Sans oxygène, les neurones meurent en quelques minutes. Les séquelles varient : difficultés d’élocution, paralysie partielle, troubles cognitifs… Dans 80% des cas, c’est un caillot sanguin qui obstrue l’artère. Facteurs de risque ? Mauvaise alimentation, manque d’activité physique, tabac, mais aussi simplement l’âge qui affecte nos vaisseaux.
4 alertes que j’ai négligées… et qui auraient dû m’alerter
-
Ma vision s’est troublée sans explication
Comme si je regardais à travers un tube : net au centre, flou sur les côtés. J’ai mis ça sur le compte de la fatigue oculaire après des heures d’écran. Erreur. Ce symptôme était bien plus sérieux.
-
Mon bras droit a commencé à me lâcher
Lors de ma séance de yoga habituelle, j’ai soudain perdu le contrôle de mon bras droit. Lourd, engourdi, comme étranger. Le phénomène s’est reproduit à plusieurs reprises, mais je n’ai pas fait le lien.
-
Mes souvenirs s’évaporaient par moments
En discutant avec une amie, j’ai répété trois fois la même anecdote sans m’en rendre compte. Puis j’ai oublié ce que je venais d’acheter au marché. Des blancs inquiétants que j’ai attribués au stress.
-
Ma tension jouait au yoyo
D’habitude très régulière, mes chiffres tensionnels sont devenus imprévisibles. 9/5 un matin, 15/9 le soir suivant. J’ai pensé à un dysfonctionnement de mon appareil plutôt qu’à un vrai problème de santé.
La prise de conscience qui a tout changé
Finalement alertée, j’ai consulté en urgence. IRM, doppler, bilan sanguin : le verdict était clair. J’avais fait un AIT (accident ischémique transitoire), un « avertissement » du cerveau. Traitement immédiat, rééducation, et surtout : changement radical d’hygiène de vie.
Les leçons à garder en mémoire
Un AVC n’arrive pas forcément comme un coup de tonnerre. Il envoie souvent des signaux subtils qu’il faut savoir décrypter. Soyez vigilant(e) face à :
- des céphalées inhabituelles qui persistent,
- une vision qui se dégrade soudainement,
- une perte de force localisée sans raison,
- des absences mentales répétées,
- des variations tensionnelles inexpliquées.
N’attendez pas. Faites-vous examiner. Poussez les investigations. Votre corps parle – écoutez-le. Ce n’est pas de la paranoïa : c’est de la prévention intelligente.
Si un proche décrit ces symptômes, insistez pour qu’il consulte sans tarder.
Être à l’écoute de son corps, c’est lui dire : « Je te prends au sérieux. » Et parfois, cette attention fait toute la différence.