Les poissons à éviter pour une alimentation saine et respectueuse de l’environnement

Par Youness
Publié le 28 mars 2025
MAJ le 11 juin 2025

Découvrez les variétés de poissons à proscrire de votre assiette pour préserver votre santé et l'écosystème marin. Plongez dans la sélection des espèces à éviter pour des choix alimentaires responsables.

Les types de poissons à éviter

Pangasius : un choix économique, mais à quel prix ?

Très prisé en grandes surfaces pour son prix attractif, le pangasius (ou panga) est souvent élevé dans des conditions industrielles intensives, principalement au Vietnam. Ces élevages ont parfois recours à des antibiotiques et des produits chimiques pour combattre les maladies, ce qui peut entraîner la présence de substances indésirables dans le poisson. Sa valeur nutritionnelle relativement basse par rapport à d’autres variétés en fait également un choix peu avantageux sur le plan diététique.

Thon rouge : une espèce en grave danger

La surconsommation de thon rouge, notamment dans la cuisine japonaise, a conduit à une diminution significative de ses populations, le plaçant en situation critique d’extinction. Optez plutôt pour des options durables comme le thon germon issu de sources de pêche responsables.

Tilapia : une alternative trompeuse

Souvent présenté comme une option abordable et facile à préparer, le tilapia est fréquemment élevé dans des environnements surpeuplés avec une alimentation artificielle, ce qui peut altérer la qualité nutritionnelle de sa chair. En outre, il est pauvre en oméga-3, les acides gras essentiels pour la santé cardiaque. Son ratio oméga-6/oméga-3 déséquilibré peut favoriser l’inflammation en cas de consommation excessive. Il est recommandé de l’éviter.

Anguille européenne : menaces de pollution et de disparition

L’anguille européenne est confrontée à deux risques majeurs : une diminution alarmante de sa population ces dernières décennies et l’accumulation de polluants tels que les PCB et les métaux lourds dans sa chair, la rendant potentiellement nocive pour la consommation.

Maquereau roi (King mackerel) : un niveau élevé de mercure

Moins consommé en France que le maquereau commun, le maquereau roi est parfois disponible sur les étals ou dans les produits importés. Ce poisson carnivore présente des taux de mercure très élevés, particulièrement dangereux pour le système nerveux, en particulier chez les femmes enceintes et les enfants. Privilégiez le maquereau Atlantique ou le maquereau espagnol, plus petits et moins contaminés.

Saumon d’élevage : des pratiques controversées

Bien que le saumon soit apprécié pour ses bienfaits nutritionnels, les méthodes intensives d’élevage suscitent des inquiétudes. Les conditions d’élevage peuvent favoriser la propagation de maladies et l’utilisation excessive de produits chimiques. Optez pour du saumon sauvage ou issu d’élevages certifiés respectant des normes strictes.

Espadon : un prédateur contaminé

En tant que grand prédateur, l’espadon accumule des niveaux élevés de mercure, un métal lourd toxique pour l’homme. Une consommation excessive peut entraîner des risques pour le système nerveux, en particulier chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Raie : déclin des populations

Plusieurs espèces de raies sont en déclin en raison de la surpêche. Leur faible taux de reproduction les rend particulièrement vulnérables. Il est préférable de se tourner vers d’autres poissons dont les populations sont plus stables.

Top 4 des poissons bénéfiques pour la santé

Heureusement, il existe des poissons fortement recommandés qui peuvent être consommés en toute sécurité :

  • Sardines : riches en oméga-3, abordables et très faibles en mercure. Un choix incontournable !
  • Maquereau de l’Atlantique : riche en oméga-3 avec une bonne sécurité sanitaire
  • Saumon sauvage : à privilégier par rapport au saumon d’élevage, souvent plus pollué
  • Hareng : bon équilibre entre nutriments et risques

Poisson sauvage ou d’élevage : une distinction cruciale

Un saumon n’est pas simplement un saumon. Celui élevé en bassin peut contenir jusqu’à 16 fois plus de polluants qu’un saumon sauvage. Cela est dû à une alimentation industrielle riche en maïs et soja, qui déséquilibre également la teneur en oméga-3.

C’est un peu comme comparer une tomate de supermarché à celle du jardin de votre grand-mère : elles peuvent sembler similaires, mais la qualité diffère.

Comment prendre une décision éclairée ?

Face à des informations parfois incomplètes ou peu actualisées sur la pollution marine, la prudence et le bon sens demeurent vos meilleurs alliés. Optez pour des poissons :

  • Riches en oméga-3 (consultez les valeurs nutritionnelles)
  • De petite taille et sauvages
  • Pêchés dans des zones peu polluées (évitez les zones industrielles)

Dans l’océan, tous les poissons ne se valent pas !

Pour profiter pleinement des bienfaits des produits de la mer sans subir les inconvénients, il suffit de faire des choix éclairés. Intégrez dans vos repas des espèces riches en oméga-3 et pauvres en mercure, et évitez les poissons prédateurs fortement contaminés.