Comment identifier les signes d’un accident vasculaire cérébral ?

Par Youness
Publié le 28 avril 2025
MAJ le 10 juin 2025

La sensation d'un bras engourdi, des troubles visuels, des difficultés de parole... Ces symptômes pourraient-ils indiquer un AVC ? Découvrez comment reconnaître cette urgence médicale souvent méconnue.

Chaque seconde est précieuse : repérer les premiers symptômes peut faire toute la différence. Alors, comment reconnaître les signes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ? Voici les informations essentielles pour agir rapidement.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Un AVC survient lorsque le cerveau ne reçoit plus suffisamment de sang. Cela peut être dû :

  • soit à un blocage d’un vaisseau sanguin par un caillot (appelé AVC ischémique) ;
  • soit à la rupture de ce vaisseau, entraînant une hémorragie cérébrale (appelée AVC hémorragique).

Dans les deux cas, les cellules nerveuses privées d’oxygène meurent rapidement, entraînant des séquelles potentiellement graves : troubles de la motricité, pertes de mémoire, difficultés de langage… Dans les situations les plus critiques, un AVC peut être fatal.

Les signes à repérer : comment les identifier ?

Certains signes brusques et visibles doivent vous alerter immédiatement :

  • Troubles de la vision

Vision floue, double ou perte soudaine de la vision d’un œil. Ces symptômes sont souvent liés à une altération des zones cérébrales responsables de la vue.

  • Confusion et difficultés de compréhension

La personne peut ne plus comprendre ce qu’on lui dit, ne pas reconnaître son environnement ou sembler désorientée. Elle peut avoir des difficultés à s’exprimer.

  • Faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps

Diminution de la force dans un bras, une jambe ou sur un côté du corps. Une asymétrie faciale, comme une chute de la bouche, est un signe significatif.

  • Troubles de la parole

Difficulté à parler, discours incohérent, mots incompréhensibles… Si la personne ne peut répéter une phrase simple, une réaction rapide est nécessaire.

  • Vertiges, chutes et fortes céphalées

Des vertiges soudains, une perte d’équilibre ou des maux de tête intenses et inhabituels peuvent indiquer un AVC, notamment hémorragique.

Que faire en cas de doute ? La méthode VITE

En France, les secours ont recours à un moyen mnémotechnique simple pour agir promptement :

  • Visage : est-ce que le visage est partiellement paralysé ou asymétrique ?
  • Incapacité : une faiblesse dans un bras ou une jambe ?
  • Trouble de la parole : difficultés de langage ou de compréhension ?
  • En urgence : appeler immédiatement le 15 (SAMU).

Chaque instant compte. Un traitement précoce (comme la thrombolyse, qui dissout les caillots) administré dans les 4 heures 30 suivant l’apparition des premiers signes augmente les chances de guérison. L’intervention précoce est cruciale.

Peut-on prévenir un AVC ?

Oui, dans de nombreux cas. La plupart des AVC sont liés à des facteurs de risque modifiables. Voici les actions à entreprendre :

  • Suivi de la pression artérielle : l’hypertension est un facteur de risque majeur.
  • Arrêt du tabagisme : fumer accroît les risques d’AVC.
  • Adoption d’une alimentation équilibrée : limiter les aliments riches en sel, sucre ou graisses.
  • Pratique régulière d’une activité physique : 30 minutes par jour suffisent.
  • Consultations médicales régulières : surtout si vous avez des antécédents de cholestérol, diabète ou maladies cardiovasculaires.

Les points essentiels à retenir

Un AVC peut survenir à n’importe quel âge, parfois sans signes précurseurs. Cependant, en identifiant les symptômes, en réagissant promptement et en adoptant un mode de vie sain, il est possible de réduire les risques et de sauver des vies.

Mieux vaut prévenir que guérir. Soyez vigilant, pour vous-même et pour vos proches.