12 alertes silencieuses que votre corps envoie avant l’apparition de troubles cognitifs

Par Youness
Publié le 6 juin 2025

Oublis fréquents, difficultés à se concentrer ou confusion inhabituelle... Ces symptômes parfois banalisés peuvent masquer les premiers signes d'un déclin cérébral. Apprenez à décrypter ces messages subtils avant qu'ils ne s'aggravent.

Démence : les idées reçues à déconstruire

Contrairement aux croyances populaires, la démence ne constitue pas une pathologie isolée, mais plutôt un ensemble de manifestations affectant la mémoire, le raisonnement, le comportement et les interactions sociales. Oui, il est normal d’égarer occasionnellement ses clés… mais quand ces oublis persistent et perturbent le quotidien, ils méritent une attention particulière.

Principalement identifiée après 65 ans, cette condition peut néanmoins survenir bien plus tôt. On évoque alors une démence juvénile, un phénomène encore trop méconnu dans l’Hexagone.

12 signaux d’alerte à ne pas négliger

Voici les manifestations les plus couramment observées lors des phases initiales de démence. Aucun symptôme isolé ne permet d’établir un diagnostic, mais leur combinaison doit inciter à consulter un spécialiste.

  1. Des oublis récurrents inhabituels

Oublier occasionnellement un anniversaire ou un nom est banal. Mais réitérer constamment la même question ou entreposer son portefeuille dans le four relève d’un autre ordre. Une mémoire immédiate défaillante représente un indicateur classique des premiers stades.

  1. La complexification des tâches familières

Exécuter une recette maîtrisée, manipuler son téléphone ou appliquer des consignes élémentaires peuvent devenir source de confusion ou d’anxiété. Un signal à considérer avec attention.

  1. Le manque du mot

La personne peine à trouver ses mots, emploie des périphrases approximatives (« l’objet qui sonne » au lieu de « réveil »), ou éprouve des difficultés à participer à un échange.

  1. Une humeur changeante

Angoisse subite, susceptibilité accrue ou mélancolie sans motif apparent : ces variations émotionnelles caractérisent souvent les débuts de la pathologie.

  1. Une perte des repères spatio-temporels

Ne plus identifier la date actuelle ou se désorienter dans son propre quartier… Ces épisodes de confusion, particulièrement s’ils se répètent, nécessitent une évaluation.

  1. Un suivi conversationnel altéré

La personne s’égare dans son discours, radote ou répond de manière inappropriée. En société, elle peut opter pour le silence, incapable de suivre le flux des échanges.

  1. Une tendance à la répétition

Questions, anecdotes ou gestes reproduits en boucle… Ce comportement peut irriter l’entourage, mais il constitue un marqueur significatif.

  1. Une diminution de la spontanéité

La personne ne suggère plus de sorties, attend qu’on décide pour elle, et se laisse guider par son environnement. Ce repli graduel ne relève pas de la fainéantise, mais traduit fréquemment un trouble cognitif.

  1. Des difficultés avec les concepts abstraits

Calculer une somme, interpréter une horloge, respecter un planning… Ces activités nécessitant une logique que la personne peut voir s’effriter.

  1. Des choix de plus en plus incohérents

Sortir en sandales sous la neige, omettre de payer des factures, délaisser son apparence… Ces attitudes doivent interpeller les proches.

  1. Un isolement social croissant

Progressivement, la personne décline les sollicitations, ignore les messages, abandonne même ses loisirs préférés. Ce retrait s’explique souvent par la honte ou la crainte du jugement d’autrui.

  1. Une métamorphose de la personnalité

Un individu sociable devenant soudain suspicieux, colérique ou apathique ? Ces transformations, surtout si elles surviennent brusquement, exigent une vigilance accrue.

Connaître pour mieux anticiper

La démence n’est pas une sentence inéluctable. Identifier précocement les symptômes, en discuter avec son cercle et des professionnels, et s’entourer constitue déjà une action. Agir préventivement, c’est protéger son avenir.