Les symptômes précurseurs de l’AVC chez les jeunes à surveiller

Par Youness
Publié le 13 mars 2025
MAJ le 11 juin 2025

La montée des cas d'accidents vasculaires cérébraux chez les moins de 50 ans met en lumière l'importance de repérer les signes avant-coureurs, souvent liés au stress, au mode de vie et aux prédispositions génétiques, même chez les individus plus jeunes.

L’histoire poignante d’Audrey Petitjean nous rappelle la brutalité de la vie. À seulement 19 ans, un AVC l’a frappée sans prévenir, la laissant paralysée du côté gauche. Les signes avant-coureurs étaient pourtant là, avec des migraines intenses, des fourmillements et des troubles de la vision. Aujourd’hui rétablie, elle et sa famille militent pour sensibiliser à la prévention, persuadés qu’une meilleure connaissance des symptômes précoces peut sauver des vies.

Mais comment identifier rapidement les signes d’un AVC ? Selon le Dr Gérald Kierzek, cinq symptômes doivent attirer notre attention.

5 indices à ne pas négliger

  1. Une céphalée soudaine et intense

Un simple mal de tête peut cacher quelque chose de plus grave. Si vous ressentez une douleur brutale et intense sans raison apparente, soyez vigilant. Ce type de maux de tête peut indiquer un AVC hémorragique provoqué par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Ne sous-estimez pas ce symptôme, surtout s’il s’accompagne d’autres troubles tels que des nausées, une vision floue ou des vertiges.

À quel moment s’inquiéter ? Si la douleur est aiguë, persistante et différente de vos maux de tête habituels, appelez immédiatement les secours.

  1. Une faiblesse ou un engourdissement d’un côté du corps

Avez-vous déjà ressenti une perte soudaine de force dans un bras ou une jambe ? Ou un engourdissement inhabituel d’un côté du visage ? Ces signes peuvent signaler un problème de circulation sanguine vers le cerveau. Lors d’un AVC, certaines zones cérébrales ne reçoivent plus assez d’oxygène, entraînant des problèmes moteurs et sensoriels.

Un test simple : essayez de lever les deux bras devant vous. Si l’un retombe involontairement ou si vous avez du mal à le bouger, composez immédiatement le 15.

  1. Des difficultés de langage ou de compréhension

Imaginez ne plus pouvoir articuler vos mots subitement. Ou avoir du mal à comprendre une phrase simple. Ces problèmes de langage, appelés aphasie, sont fréquents lors d’un AVC. Ils surviennent lorsque les zones du cerveau responsables de la parole et de la compréhension sont touchées.

Un indice facile à repérer : demandez à la personne de répéter une phrase comme « Il fait beau aujourd’hui ». Si elle éprouve des difficultés ou s’exprime de manière incohérente, consultez immédiatement un professionnel de santé.

  1. Des problèmes de vision soudains

Une vision floue, des hallucinations visuelles ou une perte de vision d’un œil… Ces symptômes sont souvent ignorés, mais ils peuvent annoncer un AVC. Lorsque l’approvisionnement en sang vers les centres visuels du cerveau est perturbé, la perception visuelle peut être altérée.

N’attendez pas ! Si votre champ de vision se rétrécit brusquement ou si vous avez des troubles visuels inexpliqués, consultez un spécialiste rapidement.

  1. Une perte d’équilibre et de coordination

Vous vous sentez subitement désorienté, comme si vous étiez sur un navire en pleine tempête ? Un AVC peut affecter le cervelet, la zone du cerveau qui contrôle la coordination et l’équilibre. Résultat : des difficultés à marcher, des vertiges ou une incapacité soudaine à effectuer des gestes simples.

Un test rapide : essayez de toucher votre nez avec votre doigt en gardant les yeux fermés. Si votre geste est maladroit ou imprécis, cela peut être un signe d’alerte.

Pourquoi agir rapidement est crucial ?

Chaque minute compte lorsqu’un AVC survient. Plus le traitement est administré tôt, moins les séquelles sont graves. Les médecins insistent sur la « fenêtre thérapeutique », un laps de temps critique de 4h30 après l’apparition des premiers symptômes pour une intervention efficace.

Si vous ou quelqu’un de votre entourage présente ces symptômes, n’attendez pas : appelez immédiatement le 15.

Prévenir les AVC : adoptez de bonnes habitudes

Il est encourageant de savoir qu’il est possible de réduire le risque d’AVC en adoptant des gestes simples au quotidien.

  • Contrôlez votre tension artérielle : l’hypertension est un facteur de risque majeur.
  • Évitez le tabac et l’abus d’alcool : ils accroissent les risques cardiovasculaires.
  • Adoptez une alimentation équilibrée : privilégiez les fruits, les légumes et les oméga-3.
  • Bougez davantage : l’activité physique diminue le risque de formation de caillots sanguins.
  • Gérez votre stress : la méditation, la respiration ou le sport peuvent être d’une grande aide.

En conclusion

Les AVC ne sont pas l’apanage des personnes âgées ! Même les jeunes peuvent être touchés par ces symptômes brutaux qui nécessitent une prise en charge immédiate. Un mal de tête inhabituel, une faiblesse musculaire, des problèmes de langage, de vision ou d’équilibre doivent être pris au sérieux.

Si vous observez l’un de ces signes, ne perdez pas de temps : appelez les secours ! Prévenir vaut mieux que guérir.

N’hésitez pas à partager cet article avec vos proches, cela pourrait leur sauver la vie !