Les signes discrets de cancer ovarien que les femmes doivent détecter

Par Youness
Publié le 3 mars 2025
MAJ le 10 juin 2025

Découvrez les indices subtils qui pourraient révéler un cancer ovarien en phase précoce. Apprenez à identifier ces symptômes souvent négligés pour une détection précoce essentielle.

Pourquoi le cancer de l’ovaire est-il difficile à détecter ?

La principale complication du cancer de l’ovaire réside dans la discrétion des premiers signes de la maladie. Contrairement au cancer du sein qui bénéficie de campagnes de dépistage, ce type de cancer féminin demeure largement méconnu. Cela entraîne souvent un diagnostic tardif, diminuant ainsi les chances de guérison.

Les premiers symptômes peuvent être confondus avec des problèmes digestifs ou hormonaux :

  • Ballonnements persistants
  • Sensation de satiété rapide
  • Inconfort abdominal

Bien que ces signes puissent sembler anodins, il est crucial de consulter un professionnel de santé si ils persistent sur plusieurs semaines.

Les 10 signes souvent négligés

Le Dr Susanna Unsworth, spécialiste de la santé féminine, met en garde contre dix symptômes discrets qui sont souvent ignorés :

  • Besoins fréquents d’uriner – Une pression sur la vessie peut résulter d’une tumeur ovarienne.
  • Changements dans le transit intestinal – Constipation ou diarrhée persistante doivent alerter.
  • Perte d’appétit ou sensation de satiété rapide – Une accumulation de liquide dans l’abdomen peut comprimer l’estomac.
  • Problèmes digestifs ou reflux acide – Souvent confondus avec des troubles digestifs ordinaires.
  • Douleurs lombaires – Une tumeur ovarienne peut impacter les nerfs dans le bas du dos.
  • Fatigue intense et persistante – Une fatigue inhabituelle et prolongée.
  • Douleurs pendant les rapports sexuels – Possiblement dues à une irritation des tissus pelviens.
  • Saignements entre les règles ou post-ménopause – Un signe hormonal à prendre au sérieux.
  • Nausées inexpliquées – Parfois liées à une compression de l’estomac.
  • Perte de poids soudaine et non intentionnelle – À surveiller de près.

En cas de persistance de ces symptômes pendant plus de deux à trois semaines, une consultation médicale est recommandée.

Quels sont les éléments de risque à prendre en compte ?

Même si toutes les femmes peuvent être touchées, certains facteurs accroissent la probabilité de développer un cancer de l’ovaire :

  • Prédisposition génétique : les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent la susceptibilité à cette maladie.
  • Antécédents familiaux : une corrélation existe avec les cancers du sein, du pancréas et de la prostate.
  • Influences hormonales : des règles précoces ou tardives et l’absence de contraception hormonale peuvent accroître le risque.
  • Mode de vie : le tabagisme, la sédentarité et le surpoids sont également des facteurs aggravants.

Peut-on anticiper l’apparition de ce cancer ?

Même en l’absence d’un test de dépistage fiable, certaines pratiques peuvent contribuer à diminuer les risques :

  • Adopter une alimentation équilibrée : favoriser les fruits, légumes et acides gras oméga-3.
  • Pratiquer une activité physique régulière : aide à maintenir un poids santé et à équilibrer les hormones.
  • Allaitement et contraception hormonale : réduisent le nombre d’ovulations et limitent l’exposition des ovaires à des mutations.
  • Suivi médical régulier : en présence d’antécédents familiaux, une surveillance fréquente est essentielle.

Un dépistage encore insuffisant

Le test sanguin CA-125, souvent utilisé en cas de suspicion, manque de précision. Son taux peut être élevé pour d’autres raisons (endométriose, fibromes…). L’échographie pelvienne demeure l’examen le plus fiable.

En attendant de nouvelles avancées dans le domaine médical, la prudence reste notre meilleure alliée. Être à l’écoute de son corps et consulter en cas de doute persistant peut faire toute la différence.