Un incident aérien inattendu secoue un vol de Hainan Airlines

Malgré un départ serein, un Boeing 787-9 de Hainan Airlines a dû rebrousser chemin après avoir heurté un oiseau en plein vol, provoquant une situation d'urgence. Découvrez comment cet événement en apparence anodin a semé la panique parmi les passagers et révélé les dangers sous-estimés de telles collisions.
Les risques méconnus des collisions avec les oiseaux
Les passagers d’un vol à destination de Shenzhen ont été pris au dépourvu par l’interruption soudaine de leur voyage. Cependant, ce type de situation n’est pas rare dans le domaine de l’aviation. Les experts considèrent que les chocs entre les oiseaux et les avions, connus sous le nom de « bird strikes », représentent l’un des principaux dangers en vol.
Lorsqu’un avion en mouvement rapide entre en collision avec un oiseau volant à basse ou moyenne altitude, les conséquences peuvent être graves, allant de dommages moteurs à la fragilisation de certaines parties de l’appareil. Dans le cas du vol de Hainan Airlines, c’est le moteur droit du Boeing qui a été touché, entraînant des mesures de sécurité immédiates, telles que le largage de carburant avant un atterrissage d’urgence à Rome.
Les oiseaux : un danger bien réel pour l’aviation
On pourrait sous-estimer le danger qu’un petit oiseau représente pour une machine de plusieurs tonnes. Cependant, l’impact d’une collision peut être bien plus grave qu’on ne le pense. L’aspiration d’un oiseau dans un réacteur peut causer des dysfonctionnements graves, voire un arrêt complet du moteur.
Dans certains cas, le choc peut également endommager le pare-brise du cockpit, mettant en péril les pilotes. L’accident du vol US Airways 1549 en 2009, contraint à un amerrissage d’urgence sur l’Hudson, en est un exemple, causé par une collision avec une volée d’oies.
Des mesures préventives pour réduire les risques de collisions
Les aéroports du monde entier déploient des stratégies pour limiter ces risques. À Orly, par exemple, des spécialistes étudient le comportement des oiseaux et installent des dispositifs pour les éloigner des pistes de décollage.
Parmi les méthodes utilisées figurent des effaroucheurs sonores imitant les cris de prédateurs, l’utilisation de chiens pour éloigner les oiseaux des pistes, ainsi que des drones ou des lasers pour dissuader les volatiles de s’approcher. Malgré ces précautions, les incidents demeurent fréquents, notamment pendant les phases de décollage et d’atterrissage, où les oiseaux sont nombreux.
Une alerte sans conséquences dramatiques mais significative
Heureusement, dans le cas du Boeing de Hainan Airlines, aucun blessé n’est à déplorer et le trafic aérien n’a pas été perturbé. Cet incident souligne néanmoins la capacité de la nature à perturber un secteur aussi sécurisé que l’aviation.
L’enquête en cours permettra d’élucider les circonstances précises de la collision. En attendant, cet incident rappelle les défis posés par la cohabitation entre la faune et les technologies aéronautiques.