La résurrection musicale d’Israel Kamakawiwo’ole sur la toile

Par Youness
Publié le 2 mai 2025
MAJ le 5 juin 2025

Découvrez l'histoire émouvante derrière le doodle de Google qui a honoré un artiste au talent universel, vous invitant à plonger dans son univers musical unique.

Quand l’harmonie croise la mélancolie

Imaginez un géant au regard bienveillant, assis, un ukulélé en main, interprétant avec une douceur presque magique. Israel Kamakawiwo’ole – ou simplement Iz, comme l’appellent affectueusement ses admirateurs – ne correspondait ni au cliché habituel d’une star de la musique ni aux standards du show-business. Pourtant, c’est précisément cela qui l’a élevé au rang de légende.

Sa version de « Somewhere Over the Rainbow », associée à « What a Wonderful World », est une véritable source de réconfort pour l’âme. En quelques notes et quelques paroles, il nous transporte ailleurs, bien au-delà des nuages. Une interprétation qui semble planer délicatement sur l’eau, et qui continue, encore aujourd’hui, à toucher des millions de personnes.

Un hommage venu du ciel (et de Google)

Le 20 mai 2020, jour où Iz aurait fêté ses 61 ans, Google lui a dédié l’un de ses célèbres Doodles animés, capturant la magie de sa prestation emblématique de 1993. Une manière de rappeler au monde entier la splendeur de son héritage musical.

Pourtant, ce tendre géant a connu des épreuves. Souffrant d’obésité sévère et de graves problèmes de santé, il nous a quittés trop tôt, le 26 juin 1997, à seulement 38 ans, emporté par une insuffisance cardiaque. Ses funérailles, suivies par près de 15 000 personnes, ont marqué Hawaï, et ses cendres ont été dispersées au large de Makua Beach, un endroit aussi paisible que sa musique.

Un trésor musical découvert tardivement en France

En France, sa voix a résonné sur les ondes bien après son départ. À l’origine, Iz a commencé avec le groupe The Makaha Sons of Niʻihau en 1976. Ensemble, ils ont publié onze albums, ancrés dans la culture hawaïenne. Mais en 1993, il a choisi de voler de ses propres ailes et a enregistré en solo ce qui allait devenir son chef-d’œuvre intemporel.

Ce n’est qu’en 2010 que son talent a réellement été découvert en France. La maison de disques Universal Music a alors décidé de diffuser ses chansons, propulsant son nom au sommet des charts français. Un succès après sa mort, mais pleinement mérité. Comme on dit souvent : mieux vaut tard que jamais.

Une légende qui inspire toujours

Aujourd’hui encore, les mélodies cristallines de son ukulélé résonnent lors des mariages, publicités, films et dans les cœurs. Israel Kamakawiwo’ole était bien plus qu’un chanteur. Il représentait un lien entre les îles hawaïennes et le reste du monde, une âme généreuse chantant pour la paix, l’amour et la nature.

Sa musique, bien au-delà d’un simple succès, offre un refuge. Elle calme, réconforte, inspire. Et si vous tendez l’oreille attentivement, peut-être entendrez-vous le murmure du vent sur les plages de sable blanc de son île natale.