Le destin tragique d’une icône oubliée de Hollywood dans les années 50

Par Youness
Publié le 22 février 2025
MAJ le 5 juin 2025

Plongez dans les coulisses cruelles du glamour hollywoodien des années 50, où la brillante carrière de Lee Grant a été brisée en un instant, la reléguant dans l'ombre pendant 12 longues années. Que s'est-il réellement passé pour cette actrice prometteuse, éclipsée par les caprices de l'industrie cinématographique ?

Un don exceptionnel, une beauté ensorcelante

Avec son charme captivant et sa présence magnétique, Lee Grant représentait l’élégance et le raffinement des années 50. Dès ses débuts au cinéma dans Detective Story (1951) aux côtés de Kirk Douglas, elle a conquis le public. Sa performance lui a valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle et le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes.

Les studios voyaient en elle une future icône. Tout semblait prometteur pour une carrière brillante… jusqu’à ce que tout bascule.

L’injustice à Hollywood : une star mise au ban

Alors que sa renommée grandissait, Lee Grant a été brutalement placée sur liste noire. À Hollywood, où les studios détenaient un pouvoir absolu, elle n’a pas eu de seconde chance. Pourquoi une actrice aussi pleine de promesses a-t-elle été écartée sans ménagement ?

La raison est vite apparue : Grant a pris la parole lors d’un hommage à J. Edward Bromberg, un acteur victime du maccarthysme. En pleine chasse aux sorcières communistes menée par la House Un-American Activities Committee (HUAC), toute prise de position pouvait être fatale pour une carrière. Son discours a été mal perçu par les puissants d’Hollywood.

En quelques jours, elle est passée du statut de star montante à celui de persona non grata. Pendant douze ans, elle a été privée de rôles importants. Une ascension brisée par la politique et la peur.

Survivre dans l’ombre : une actrice qui refuse d’abandonner

Malgré les portes qui se sont fermées, Lee Grant n’a pas baissé les bras. Elle a réussi à survivre grâce à quelques apparitions à la télévision et au théâtre, mais son nom a progressivement disparu des grands écrans. Ce n’est que dans les années 60, lorsque le maccarthysme a commencé à perdre de sa vigueur, qu’elle a timidement relancé sa carrière.

Elle a joué dans des films cultes tels que La Vallée des poupées (1967), Shampoo (1975) et plus tard Mulholland Drive (2001). En 1976, elle a enfin remporté l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Shampoo.

Cependant, ces succès tardifs n’ont pas suffi à effacer les années perdues. Qu’aurait été sa carrière si Hollywood ne l’avait pas brisée si jeune ?

Un héritage qui impose le respect

Aujourd’hui, Lee Grant est une survivante. Elle illustre le fait que le talent seul ne garantit pas la réussite à Hollywood, où la politique et le pouvoir peuvent anéantir des carrières en un instant.

Si elle n’a jamais retrouvé la place qui lui était due, son histoire demeure un rappel puissant des injustices passées et du prix que certaines stars ont dû payer pour leurs convictions.

Un destin brisé, mais une femme qui a refusé de se laisser abattre. Et c’est là sa plus grande victoire.